Sup’ d’Audio (marketing et santé)

Soyons clairs dès le départ : je ne vais pas critiquer ! Ni le journal, ni les personnes interrogées dans ses divers articles. Je n’ouvre pas le parapluie en disant cela, je constate, un peu navré.
J’ai pris le temps de lire « L’Ouïe magazine » du mois de juin. Que dire… Ce journal est le reflet de l’évolution de notre profession. Sans parti pris, c’est vrai, il nous montre les personnalités qui « comptent » maintenant dans l’audioprothèse : untel, issu d’une centrale d’achat d’un grand groupe de bricolage (!) est nommé directeur exécutif de ce groupe d’audioprothèse ; un autre, ancien responsable dans un groupe de biens de consommation, devient responsable marketing d’un groupe d’audioprothèse concurrent, etc…
Au détour d’une page, ma secrétaire me dit « Ah tiens ! J’ai passé mon D.U. de techniques audioprothétiques à Montpellier avec lui ! ». Je regarde l’article et je vois ce monsieur, « responsable de réseau », nous parler du devis normalisé, du nombre d’heures nécessaires à l’appareillage et du taux horaire résultant ! Ca, c’est un théoricien !
Si un groupe d’hypermarchés décidait de salarier des médecins pour « casser le monopole des prix » et faire la consultation à 10€, ne croyez-vous pas que la levée de boucliers serait générale ? Allons plus loin avec la séance de kiné à 5€ et les soins infirmiers !
Mais l’audioprothésiste n’a rien à voir avec la santé, la preuve, il est inscrit au registre du commerce ! Quelle aubaine !
Je ne pense pas que l’on puisse lutter contre cette évolution de la profession qui pourrait même nous faire évoluer, audioprothésistes indépendants, sur certains points. Je tolère et comprends que certains groupes veuillent s’orienter vers le marketing, l’appareillage auditif de masse, la publicité, etc… mais ce sera FORCEMENT au détriment d’une prise en charge de qualité sur la durée, quoique le lobbying veuille dire le contraire.
Alors, mesdames et messieurs des grands groupes capitalistiques de l’audioprothèse, assumez ! Devenez l’équivalent français des « Hearing Aid Dispensers » américains. Sortez du système de remboursement et en contrepartie, faites ce que bon vous semble en matière de publicité et d’adaptation.
Il est peut-être temps d’évoluer en deux branches de l’audioprothèse : une certification entraînant des règles strictes en matière de formation, d’adaptation, de suivi, de publicité, etc… pour des centres signataires, et une branche parallèle libre de ces contraintes (hormis la prescription préalable), donc non-signataire des conventions avec les caisses, et à ce titre hors-remboursements, et qui aura sa place sur le « marché » si les malentendants en décident ainsi.
Vite, sortons par le haut!

XD

Un commentaire sur “Sup’ d’Audio (marketing et santé)

  1. @XAVIER, juste pour dire que l’ouie magazine est le reflet de la profession et je pense qu’elle change vitesse grand V. C’est ce que je pense

    @OUIE MAGAZINE : C’est un magazine de qualité, a lire pour s’informer des changements en profondeur du marché !

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