Science de vie, science de mort

J’avais déjà évoqué dans un post précédent les recherches militaires sur l’usage du son dans la “gestion des masses hostiles” (très jolie expression, vraiment !).

De joyeux esprits ont planché dès la seconde guerre mondiale sur l’inaudible. Le domaine des infra- et ultra-sons a semblé longtemps très prometteur. Comme un banc de baleines s’échoue sur la plage après un traumatisme lié aux très basses fréquences générées par diverses activités sous-marines humaines, des fabricants d’armement pensaient envisageable de faire échouer un groupe de “manifestants hostiles” sur les pavés (sous les pavés, la plage…), pris d’une violente envie de vomir par exemple.

Ces recherches ont d’ailleurs inspiré les écrivains jusqu’à la chute du mur de Berlin, comme Larry COLLINS dans Dédale, qui décrivait des ondes censées “entrer en résonance avec les ondes cérébrales”. Utopie ou paranoïa de l’époque. Stephen KING dans Cellulaire décrivait plus récemment un “virus sonore” se transmettant par les portables.

Beaucoup d’idées fausses, d’annonces spectaculaires et de fantaisies ont été véhiculées sur ces armes d’un nouveau genre, prouvant l’ignorance du grand public sur l’acoustique en général et les effets du son en particulier. Au passage, cette ignorance semble avoir été très bien exploitée par les fabricants d’armes afin d’obtenir des crédits, pendant des années, de la part de gouvernements friands d’obtenir “l’arme propre” qu’aurait pu constituer un générateur des sons inaudibles mais traumatisants.

Après de multiples tentatives avec les infra-sons jusqu’à cette dernière décennie, ils semble que la voie ait été abandonnée au profit des hauts niveaux sonores dans la gamme fréquentielle audible. Des “canons à sons” très directionnels, les LRAD (Long Range Acoustic Devices) ont fait leur apparition chez les forces de police lors de manifestations du rue ces dernières années.

Vous retrouverez toute l’histoire de ces “armes sonores” à la lecture du livre suivant, qui analyse les diverses techniques à l’étude ou abouties sur le sujet:

Le Son comme arme, de Juliette VOLCLER

Vous pouvez, sur le site de l’éditeur, en consulter quelques pages.

Je vous recommande également la lecture du blog (de combat) article XI (billets 1/4 à 4/4).

Ah ! quel beau monde que celui dans lequel on vit !!!

Que restera-t-il aux “masses hostiles” face à ces armes ? L’opposition !… de phase !!

2 commentaires sur “Science de vie, science de mort

  1. Mais où es-tu encore allé nous chercher ça ???
    Il va maintenant falloir encore rallonger les journées pour lire tout ces documents…

    face à ces armes se sont les entendants qui sont en situation de handicap ! On n’empèchera pas les sourds de manifester qu’on se le dise (signe) !

    sinon avec la cagoule (déja interdite), les rangers, les batons etc il faudra bientôt que la panoplie des manifestants les plus virulents se complète d’antiphones. C’est le nom qu’on donnait dans le passé aux obturateurs d’oreille et je trouve ça plutot joli bien que passé de mode.

  2. Oui, avec des journées plus longues on essaiera d’aborder la prochaine fois le délicat sujet des risques de parthénogénèse chez la jument. Ca fait longtemps que je voulais en parler 😉

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